Disséminée par diverses collections internationales, à l'image d'une existence qui les mena de Berlin à Bruxelles en passant par les États-Unis et Paris, l'œuvre de Cami et Sasha Stone reste largement méconnue en dépit de l'importance de l'activité de leur studio durant l'entre-duex-guerres.
La raison pour laquelle le Musée de la Photographie de Charleroi et Amsab-ISG de Gand ont uni leurs forces. Le résultat du Studio Stone, une exposition présentée à Charleroi les 1er février, 18 mai 2025, un catalogue et un site internet. Et si vous souhaitez en savoir plus sur les soirées et soirées qui vous intéressent, une page séparée pour le rassemblement de Cami et Sasha Stone, avec les partenaires, est possible via IIIF.
Le Studio Stone, ou Atelier Stone, est le premier couple photographique associatif formé par la Belge Wilhelmine Camille Honorine Schammelhout, dite Cami Stone, et le Russe Aleksander Serge Steinsapir, dit Sasha Stone. Berlin était une ville jeune dotée d'un studio solide en 1924. Le nom du « Stone » fut le premier à être photographié à cette époque. Les journalistes et les chroniqueurs parlent des photographies et des termes de référence et des souvenirs du lieu, de l'histoire des photographies, des sources d'homologues et des références à l'histoire des photographies : André Kertész, Germaine Krull, László Moholy-Nagy, Albert Renger-Patzsch et même Man Ray, pour n'en citer que quelques-uns.
En 1920, la photographie environnementale et le bouquet d'expressions nouvelles, à la mode de la « Nouvelle Vision » et de la « Neue Sachlichkeit » (« Nouvelle Objectivité »), voient le jour. Le couple Stone s'inscrit dans l'élan de l'avant-garde et noue des relations à Berlin, Paris et Bruxelles.
Le grand nombre de représentations des principales expositions de photographies « modernes » de l'Époque. En 1929, lors de l'Exposition internationale de la photographie organisée au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1932, les responsables de l'exposition, Claude Spaak et ELT Mesens, demandent à Cami Stone d'être la déléguée belge. Le lieu d'origine du couple est l'accrochage, particulièrement important lors de l'ouverture de la salle pour leurs exposants photographiques. Parallèlement aux expositions, les images sont publiées dans les revues et les magazines illustrés de l'époque.
Après ses débuts en 1930, Stone quitte la capitale pour Bruxelles et crée un nouveau studio. Cette activité se poursuit avec la séparation en 1939. Elle continue de photographier Sasha sous le nom de « Sasha Stone, photographe d'art » et Cami sous la signature « Cami Schammelhout ».
Durant l'existence du studio, la classification et l'identification des tirages sont pratiquées et la majorité des photographies portent au verso un tampon indiquant « Atelier Stone », « Studio Stone », « Copyright Sasha Stone », « Copyright Cami Stone ». Ces indications ne doivent pas être prises en compte lors des attributions strictes pour Cami ou Sasha. En effet, l'utilisation commerciale du fonds est d'une grande importance lorsqu'il s'agit de l'utilisation du crédit pour les images d'un précis, la séparation de l'ensemble intervient un instant avant la fin de l'activité communautaire et la récupération ultérieure est invitée par prudence. De plus, l'ensemble de la tente est une attribution sur la base de la stylistique qui est une étroite collaboration artistique. Dans l'exposition et le catalogue, l'attribution est certaine, et la mention « Studio Stone » est indiquée. Si Cami ou Sasha est l'auteur de certaines photographies, son nom est repris de la légende.
L'œuvre sur pierre possède une longue histoire, déclinée en un large éventail de sujets photographiques : architecture, urbanisme, présent, spectacle photographique, portraitiste et politique, et reportage social. Ce lieu permet de discuter des différentes productions photographiques, de la publicité de la pierre sous l'angle de la publicité photographique, de l'industrie et de l'art du portrait, sans distinction qualitative. Après l'installation à Bruxelles, la méthode de travail évolue et les différents thèmes sont repris pendant la période berlinoise. Cette cohérence transparaît dans la qualité technique et l'esthétique des images, à travers le design, le dynamisme, la netteté des objets et l'attention portée aux caractéristiques lumineuses de la production.