Photographies d’artistes en représentation, des coulisses, des répétitions : les Stone, et particulièrement Sasha, réalisent tous types de photographies dites « de spectacle ». En Allemagne, le metteur en scène et fondateur du théâtre prolétarien Erwin Piscator s’associe à Sasha Stone pour la production des images de son nouveau théâtre. Le photographe réalise alors de nombreuses vues des acteurs en représentation, des répétitions et même des décors mettant en avant la modernité de Piscator. Ses images d’actrices et d’acteurs allient souvent les mêmes caractéristiques stylistiques : l’usage d’un angle de vue en plongée ou contre-plongée, le cadrage serré autour des artistes, l’accentuation des jeux de lumières du plateau et souvent la mise en évidence des ombres portées. Cami et Sasha Stone usent des mêmes codes pour leurs photographies de danse. Il semble d’ailleurs que les Stone aient profité de la notoriété de Sasha en tant que photographe de théâtre pour proposer leurs photographies de danse. Dans cette seconde catégorie, la capacité des Stone à capter le mouvement a souvent été vantée par leurs contemporains.
La série des « Renaudins » montre les mêmes caractéristiques stylistiques que les autres vues scéniques des Stone. Le chœur parlé des « Renaudins » est un ensemble belge actif dans les années 1930 sous la direction de Madeleine Renaud-Thévenet, professeure de déclamation au Conservatoire royal de Bruxelles. Le nom du chœur est tiré de son patronyme. Dans leur manière de les photographier, les Stone ont donc été très attentifs à les représenter comme un ensemble fort de sa cohésion. Le groupe, et non l’individu, est particulièrement mis en avant dans son esthétique et sa gestuelle.
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