Ce n'est peut-être pas évident pour tout le monde, mais au cœur de Gand, entre la Sint-Margrietstraat et la Rodelijvekensstraat, un quartier entier est un monde à part entière. Plusieurs centaines de seniors y vivent dans une maison de repos ou un appartement avec services. Ils y font leurs courses, vont chez le coiffeur, le podologue, l'opticien… Tous ces services sont gérés par l' asbl Domino .
Ce nom ne dit peut-être rien à beaucoup, mais l'ancien nom le dit sans aucun doute encore : la Volkskliniek (Clinique du Peuple). Cette clinique trouve ses origines en 1886. Dès lors, la mutuelle socialiste gantoise Bond Moyson (aujourd'hui Solidaris ) offrait des consultations médicales et des médicaments gratuits à ses adhérents. Pour les interventions mineures, les travailleurs pouvaient se rendre dans un modeste bloc opératoire aménagé dans les locaux de Bond Moyson au tournant du siècle. De cette salle est née la Volkskliniek, une clinique ambulatoire à part entière qui a ouvert ses portes dans la Sint-Margrietstraat en 1928.
Un exemple typique des cliniques ambulatoires socialistes qui ont surgi dans tous les centres industriels de Flandre et de Wallonie pendant l'entre-deux-guerres.
Paule Verbruggen a déjà publié un article sur la Volkskliniek dans le cadre de son livre « Il y a une vie avant la mort : 200 ans de soins de santé en Flandre », paru en 1998. Cette contribution est une version considérablement élargie de cet ouvrage et révèle de nombreux aspects nouveaux de la riche histoire de la clinique.
De la clinique publique à Domino
Gand, Domino/Amsab-ISG, 2023, 152 p., illustrations, ISBN 9789464330250.
Le livre n'est pas à vendre, mais toute personne intéressée par un exemplaire ou le texte de la contribution peut toujours contacter Amsab-ISG via